mercredi 25 février 2015

INTERVIEW exclusive de Mme de MECQUENEM, notre directrice

Depuis combien de temps, êtes-vous chef d’établissement ? 
Je suis chef d’établissement depuis le 1er septembre 2014.
Que faisiez-vous avant ?
Avant, j’ai enseigné l’anglais dans plusieurs établissements. Le dernier établissement, dans lequel j’ai enseigné pendant 8 ans, est le collège Saint-Jean à Perpignan.
Comment vous êtes vous sentie la première fois que vous avez su que vous seriez chef d’établissement ?
J’ai été très contente. C’est un projet que j’avais depuis longtemps, mais pour devenir chef d’établissement, il faut faire une formation, donc j’étais en formation depuis 2 ans. Quand j’ai su qu’un poste allait être disponible, bien sûr, ça a été une grande satisfaction et puis, assez vite après, j’ai réalisé que ce poste allait être très différent de celui d’enseignante et que j’allais avoir beaucoup beaucoup plus de responsabilités, donc peut-être une petite crainte quand même devant l’ampleur de la tâche.
Avez-vous choisi l’établissement ? Si oui, pourquoi celui-ci ?
On ne peut pas vraiment dire qu’on choisisse un établissement, parce qu’évidemment, dans les établissements, il faut que les postes soient disponibles. Il s’avère que Mme Delormel (l’ancienne directrice) a eu une mutation pour se rapprocher de sa famille, donc j’ai su qu’il serait possible pour moi de devenir chef d’établissement dans cet établissement, mais je n’étais pas la seule à postuler ! D’autre part, si je ne peux pas dire que je l’ai réellement choisi, je l'ai quand même choisi un petit peu puisque j’avais décidé d’y faire un stage d’observation pendant ma formation, j’avais demandé à venir ici parce que cet établissement m’intéressait beaucoup. Peut-être peut-on y voir la marque de la grâce, du destin, que sais-je, de constater que finalement ce poste m’a été proposé.
Que pensez-vous du collège ?
Ah ! Ca, c’est une question très très large. J’en pense beaucoup de bien, je vois tout ce qui s’y fait, beaucoup beaucoup de choses, beaucoup de jeunes avec des visages différents, beaucoup d’enseignants, d’adultes qui y travaillent… J’y ai beaucoup de satisfactions, mais pour être très honnête, ma tâche n’a pas été si facile que ça depuis le début de l’année, puisque nommée le 1er septembre, une grosse difficulté s’est tout de suite présentée à moi... la fermeture de l’internat pour des raisons de sécurité, vous le savez tous. Donc, le collège est un lieu où se vivent beaucoup d’expériences très intéressantes, beaucoup de relations humaines, mais la tâche a été un petit peu difficile depuis ma prise de fonction.
Que pensez-vous des élèves du collège en tant qu’enseignante ?
C’est compliqué de parler des élèves dans leur globalité. J’enseigne dans deux classes, une classe de 6e  et une classe de 3e. Cette fonction m’amène à mieux connaître certains élèves dont je suis l’enseignante. Pour le reste, je rencontre, j’essaie de mieux connaître des élèves qui sont au collège mais que je n’ai pas en tant que professeur. Comme dans tous les établissements, il y a des élèves qui sont de bons élèves, d’autres qui rencontrent plus de difficultés, des élèves qui sont disciplinés, d’autres moins disciplinés, des élèves qui ont des tas de projets, aiment participer à des tas de missions... vous, vous êtes journalistes, d’autres participent à des projets art et cinéma, il y en a qui sont dans la section rugby, qui sont plus sportifs ... pour moi les élèves de Notre-Dame des Anges, c’est une multitude de visages et de profils, ce n’est pas simplement un élève.
Pourquoi avez-vous choisi d’être enseignante ?
Ma maman était enseignante,  je ne sais pas si c’est une raison suffisante. En tous cas, je n’ai pas été enseignante dès la fin de mes études. J’ai eu une expérience un peu différente pendant 20 ans après mes études, d’abord une famille, j’ai beaucoup voyagé et puis, c’est en arrivant à Perpignan en 2003 que j’ai décidé d’être enseignante, passé le concours de professeur. Donc voilà je suis enseignante depuis 2003. C’est peut-être une vocation un peu tardive, mais qui me plait énormément.
Quel métier vouliez-vous faire quand vous étiez enfant ?
Enfant, j’avais pensé à l’enseignement, avant de changer d’avis et de vouloir plutôt me diriger vers les relations publiques. Je voulais être attachée de presse quand j’étais enfant, le métier de journaliste, d’attaché de presse me tentait.
Pouvez-vous nous présenter vos fonctions ? En particulier, est-ce vous qui décidez à quelle classe les professeurs sont affectés ?
L’année 2014-2015 a été préparée par Mme Delormel, à qui j’ai succédé. Cette année, une de mes missions sera de préparer l’année scolaire 2015-2016. Il est vrai que l’on demande aux enseignants leurs vœux, leur avis, mais c’est en effet le chef d’établissement qui va, en concertation avec les personnes, proposer que tel enseignant enseigne dans telle classe avec tel profil. Certains enseignants ont par exemple pour mission d’être dans des classes à plus faible effectif où il y a beaucoup de soutien pour des élèves qui ont peut-être un parcours un peu plus difficile au niveau scolaire et puis il y  a d’autres filières, comme la filière européenne ou la filière bilangue où les élèves vont avoir un profil un peu plus scolaire et il y a des professeurs qui vont se sentir plus à l’aise dans ce type de classe. Donc, il faut en tenir compte. Je pense que sont très importants un certain dialogue et une certaine analyse, mais au final c’est le chef d’établissement qui décide.
Comment voyez-vous l’avenir de Notre-Dame des Anges ?
Je le vois très beau, je le vois peut-être avec encore plus d’élèves. Nous avons la chance d’être dans un cadre assez exceptionnel, un cadre qui est un ancien couvent, qui est un bâtiment qui date du milieu du XIXe siècle, donc ... évidemment il y a des problèmes parfois par rapport aux normes actuelles, mais je pense que c’est un établissement qui a beaucoup de charme et en plus, on a la chance d’avoir des espaces verts très importants, par rapport à d’autres établissements. Je pense qu’on pourrait accueillir encore plus d’élèves, encore plus d’internes et puis développer certaines filières… On est un établissement catholique, donc ce qui me tient à cœur c’est également de pouvoir proposer à beaucoup plus de jeunes et d’enfants le message du Christ, de permettre à certains enfants de profiter des valeurs qui sont les nôtres, qui sont les valeurs évangéliques et que l'on essaie de mettre en œuvre chaque jour, tous les adultes de l’établissement et on espère les enfants...

 Par Manon Fahy et Awa-Nour Touré,
journalistes pour Ze Journal !



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